(mère et fille) ft beth

Ellie et @Beth James

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C'est sur le tas que tu as appris à être mère. Tu n'as bénéficié d'aucune aide. Tu ne pouvais compter que sur toi. Tu as fait des erreurs. Beaucoup d'erreurs, plus que tu n'aurais dû. Ce que tu aurais dû faire c'est montrer l'exemple à ta fille. Tu as volé dans les magasins, tu as profité de la naïveté de beaucoup d'hommes et tu as subi de nombreuses violences. S'il y a une chose dont tu es fières, c'est que ta fille n'en a pas souffert. Car, si tu n'es pas une mère parfaite. Tu n'es pas une mauvaise mère pour autant. Ta fille, c'est ton rayon de soleil. C'est ton cœur, c'est ta joie et jamais, ô grand jamais, tu ne voudrais la voir souffrir. Tu sais que ne pas rester en place, n'aide en rien à sa scolarité. Tu es chanceuse, car Beth est loin d'être bête. Elle ne s'intéresse pas au bad-boy, comme tu as pu le faire, sa scolarité l'importe trop. Tu es fière, heureuse et combler qu'elle ne soit pas comme toi. Puisque, Beth, c'est une bonne personne. C'est une jeune femme avec un bel avenir devant elle. Tu le sais, tu le sens dans chacune de tes cellules de ton corps. Tu as toujours pris les études aux sérieux et mêmes-si vous restiez que deux mois dans une ville, elle était scolarisée. Elle avait fait plus de rentrée que la moyenne. Encore une fois, tu penses faire ce qui a de mieux pour elle. Le réveil sonne, mais tu es déjà debout, préparant le même déjeuner de rentrée que tu lui as toujours fait. Des pancakes aux pépites de chocolats, une salade de fruit et une tasse de café. Au départ, c'était un bon chocolat chaud, mais avec les années, Beth a décrété qu'il lui fallait quelques choses de plus fort. Pour supporter les regard incessant des élèves fassent à la nouvelle. Tu n'étais pas spécialement pour, mais, tu lui laisses son libre arbitre. Votre relation est ainsi. Puis, elle descend pour te rejoindre dans cette cuisine que tu loues à Owen. Que tu loues à titre gratuit, ta paie est si maigre. "Coucou mon petit rayon de soleil !" Noté l'ironie quand tu sais que les adolescents sont rarement aussi souriants que le soleil. "Prête pour en mettre pleins les yeux à ses petits bouseux !" En lui offrant un petit clin d'œil malicieux au passage.

@Ellie James-Morgan & Beth

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Pourquoi est-ce que c'est toujours la même chose ? Tu détestes la rentrée. Peut-être parce que contrairement aux autres, le mot rentrée n'est jamais signe de retrouvailles pour toi ? Peut-être parce que tu en as marre d'être toujours la petite nouvelle qu'on va scruter des pieds à la tête ? Peut-être parce que tu n'as envie d'expliquer pourquoi ton père n'est jamais là et pourquoi tu portes le même prénom que ta mère ? Bref, tu as beau chercher, tu n'as jamais rien trouvé de bien intéressant dans un jour de rentrée, surtout que cette fois, tu fais encore une rentrée en solitaire puisque les autres sont en cours depuis bien plus longtemps que toi. Mais toi, tu débutes l'année dans une ville et tu l'as fini dans une autre comme si c'était normal de faire cela. Enfin, c'est ce que tu as cru durant une bonne partie de ta vie, celle où tu n'étais encore qu'une enfant qui adorait cela. Le réveil sonne une seconde fois, tu soupires une nouvelle fois aussi. Il faut que tu te lèves, tu n'y échapperas pas. Tu rejoins la salle de bain pour te laver, te coiffer et te maquiller un peu, jamais beaucoup, juste un peu de fond de temps pour ne pas être le nouveau vampire du lycée. Tu passes ensuite un bon moment, les yeux dans ta penderie, cherchant la tenue parfaite, celle qui n'attire ni les regards, ni les jugements tout en restant plutôt jolie. Oui, tu veux faire bonne impression, c'est une évidence que tu n'avoueras jamais. Tu rejoins ensuite la cuisine où ta mère t'attend, le petit déjeuner sur la table. Le même à chaque rentrée depuis aussi loin que tu te souviennes et ça te voles un sourire. « Salut Mam' » Tu t'assois en face d'en avant de croquer dans un pancake. « Tu as vu la taille de cette ville ? Je sui plutôt en mode survie. D'ailleurs, Paxton arrive quand ? Ne me dis pas qu'il en a déjà marre de toi ? » Tu l'as taquine, comme souvent mais surtout tu détournes la conversation, comme toujours.

Ellie et @Beth James

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Comme à chaque rentrée, tu regardes ta fille avec beaucoup d'amour. Tu es fière d'elle, fière d'avoir engendré une fille aussi merveilleuse et aussi compréhensive. Tu sais que tu es chanceuses. Tu ne lui as pas fait vivre une enfance facile. Les déménagements, les mauvais hommes et la pauvreté. Tu as toujours essayé de cacher les difficultés. Transformant les choses en jeux ou en détournant la conversation. Mais Beth n'est pas bête, bien au contraire, c'est la plus intelligente de la maison, elle sait que tout ça n'est pas qu'une fumisterie. Tu souris de plus belle quand elle te parle de Paxton. Posant discrètement ta main sur le bas de ton ventre. Te demandant ce qu'il penserait de tout ça. Pas que du peut-être bébé qui pourrait arriver, mais de cette ville, de Landon et de ta famille. Car, acceptez de venir à Blue-Valley, c'est acceptez ce que toi-même a toujours eu mal à faire. "Ouille ! En pleins cœurs." Tout en faisant une grimace. Comme d'habitude, tu cherches une façon de changer de sujet. Puisque tu ignores, si Paxton viendra vous rejoindre. Une part de toi le veut, une part de toi, voudrait revivre ces années quasi parfaite en sa compagnie. Mais une autre part est contre. Est-ce qu'il voudra encore toi et te connaissant entièrement ? Est-ce qu'il voudra encore de toi quand il saura que tu es loin d'être parfaite. Quand i saura que tu n'es pas simplement une femme qui n'a pas de chance dans la vie. "Que penses-tu d'adopter un petit chien ? Bientôt, il y a un évènement pour la saint-valentin et ils vont nous présenter d'adorable petit chiot. Des bergers australiens." Comme une gosse, tu montres la brochure à ta fille. Tu as toujours rêvé d'avoir un chien. Mais géré tous les inconvénients, c'est autre chose. Mais désormais, Beth est grande et puis elle ne risque rien du tout, si elle sort le chien à la tombée de la nuit, contrairement à Seattle. "Regarde comme ils sont chou!"

@Ellie James-Morgan & Beth

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«  Désolé, c’est juste étrange. On déménage tout le temps mais cette ville et sans lui, avoue que c’est étrange qu’il ne soit pas là » Tu ne voulais pas faire de mal à ta mère. Tu lui en veux pour beaucoup de choses mais elle reste plus forte que tu ne le sauras jamais. Et tu l’as respecte pour la vie qu’elle a, pour celle qu’elle est même si tu ne l’as comprend pas toujours. Même si tu aimerais en savoir plus sur les raisons de votre venu en ville. Tu sais que cela a un lien avec ton père mais au fond, tu ne sais rien d’autres et ça t’énerve. Puis elle vient de se marier alors Paxton devrait être là, non ? Ca devrait différent des autres fois, non ? Tu l’espérais parce que si tu n’avais rien eu de particulier comme lien avec les hommes de la vie de ta mère, c’était différent avec lui. Quand tu avais compris qu’il allait rester, tu lui avais fait une place dans ta vie, chose que tu ne fais presque jamais pour personne.  « Un chien ? Enfin même pas un chien, un bébé carrément ! » La surprise se lit sur ton visage alors que tu bois une gorgée de ton café avant de prendre la brochure qu’elle te tends. « Ils sont adorable, j’adore celui-ci. » Tu lui montre la photo d’un berger australien avec une tâche noir sur l’œil, comme si il avait un coquard, comme si la vie l’avait déjà marqué. « Mais tu es sûre ? Je veux dire .. Pense a Chester et ce n’était qu’un lapin donc bien moins d’inconvénients. » RIP à lui. Enfin tu imagines vu la durée de vie d’un lapin. Lapin que ta mère t’avait offert pour tes dix ans et le déménagement suivant, soit à peine quelques mois plus tard, il avait émis à ta mère le souhait de ‘’retrouver sa maman’’, moment touchant pour toi à l’époque mais avec les années, tu n’étais plus si naïve. Tu savais bien que la pauvre bête coutait plus d’argent que l’intérêt que tu lui portais et puis, ta mère n’a jamais été une grande fan du nettoyage de la cage.

Ellie et @Beth James

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Cela te fait plus de mal qu'elle ne peu l'imaginer. Tu es une mère et de ce fait, tu culpabilises toujours. Quand elle n'était qu'une enfant, tu as culpabilisés, car tu travaillais beaucoup. Puis par la suite, tu le faisais, parce que vous n'aviez pas beaucoup d'argent. C'est un puits sans fin de culpabilité. Cette histoire avec Paxton, tu sais que c'est compliqué à expliquer. Tu ne veux pas rentrer dans les détails, mais tu essaies d'être brève. "C'est étrange aussi pour moi, ma chérie. J'aimerais qu'il soit là, mais c'est assez compliqué." Il serait peut-être temps d'expliquer à Beth, votre arrivée à Blue-Valley, mais cela te donne comme des nausées. Est-ce ça ou la grossesse ? "Je ne voulais pas t'embêter avec ça avant la rentrée, mais si on est ici, ce n'est pas pour le paysage. Ton grand-père paternel est malade. Il désire te rencontrer. Tu connais mon sentiment là-dessus. Tu es grande, si tu veux le voir, tu peux, sinon ce n'est pas grave." Tu as privé si souvent Beth de son libre arbitre. Alors quand il s'agit de ce genre de chose, maintenant, tu sais que tu peux compter sur son jugement. "Ils sont trop mignons, n'est-ce pas ?" Comme une enfant qui attend l'aval de sa mère. Chez vous, c'est fréquemment le monde à l'envers. Puisque Beth est généralement plus mature que toi. "Chester n'était pas si gentil ! Je te rappelle que la caisse ça sentait mauvais. Qu'une certaine demoiselle ne changeait que trop peu souvent la caisse et en plus. Il me mordait. Sans compter mes louboutins qu'il a mangé." Tu prends la pose pour dire que tu as raison. "Puis tu pourras le promener aussi. Tu es grande désormais. Puis regarde sa bouille, on ne peut pas le laisser dans cette cage. Il a besoin de courir et chasser le facteur. Pas besoin de payer des factures, si on en reçoit plus."

@Ellie James-Morgan & Beth

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« Si tu veux en parler, je peux passer prendre un gros pot de ta glace préférée en rentrant du lycée » Tu proposes mais tu sais qu'elle ne dira rien, tu vois bien que ce n'est pas une rupture, tu n'as même pas entendu de dispute entre eux. Et puis, elle n'est pas comme cela d'habitude, il y a autre chose. « Et papa ? Il va revenir ? Pourquoi il ne m'en a pas parlé ? Je ne comprends pas. » La surprise se lit sur ton visage, tu es un peu perdu. D'un côté, ça explique votre présence, ça explique pourquoi ta mère est revenue dans cette ville alors qu'elle n'en a pas envie. Tu vois bien qu'elle a une certaine angoisse depuis votre arrivé que tu ne comprenais pas. Mais ce que tu n'arrives pas à comprendre c'est pourquoi ton père ne t'a rien dit. Vous êtes proche, il te parle de tout mais là, rien. Tu as échangé des messages avec lui hier, tu lui a parlé de ton non-envie d'aller dans un nouveau lycée et lui, il n'a rien dit. Et puis si son père est mourant, il ne devrait pas être en ville lui aussi ? « Et puis pourquoi me rencontrer maintenant, il en a toujours eu rien à faire de moi ou de toi. » Parce que pour toi, avec ta mère, vous êtes un tout et tu as dû mal à comprendre comment il a pu laisser ta mère se battre avec la vie de cette manière si il avait le moindre intérêt pour toi. Après, tu connais ta mère, tu sais qu'elle n'est pas allé se faire plaindre auprès de ton père alors sa famille n'a surement aucune idée de la vie que vous avez eu. « J'avais dix ans maman ! Tu aurais dû te douter que la cage allait être pour toi » Tu riais, il était vrai que tu n'avais jamais vraiment changé la cage. Déjà le nourrir, tu n'y pensais pas forcément alors le reste ... Tu regardais la brochure, évidemment que tu avais envie d'avoir un chien, tu adores les animaux et pour une fois, tu pourrais avoir un ami qui déménage avec vous mais est-ce que vous en êtes capable ? Parfois, tu te demandes comment vous réussissez à deux alors avec un chien en plus. Et puis, un chien, c'est des frais. De l'argent que vous n'avez pas forcément et tu le sais. Et évidemment, tu y penses alors que tu ne devrais pas mais c'est souvent comme cela. Ta mère est enthousiasme et impulsive, toi, tu réfléchis, tu analyses. « Tu es sûre que c'est une bonne idée ? J'ai trouvé un job pour après les cours mais est-ce qu'on a vraiment les moyens pour un chien ? »

Ellie et @Beth James

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Ta fille est vraiment une jeune femme parfaite. Pensant aux autres, faisant attention aux sentiments des autres, comment as-tu pu enfanter un être aussi parfait ? Peut-être que tu n'es pas objective, mais c'est ce que tu ressens. "Je bosse au bar ce soir, mais ce week-end pour notre soirée films, j'en veux une aux éclats de chocolat, tu m'as mis l'eau à la bouche." Tous les vendredis, depuis la plus tendre enfance de Beth, vous choisissez un film et vous le jugez tout du long. Criant aux machismes des films d'époque, au patriarcat et aux choses. Vous vous amusez à imiter les scènes et vous finissez par vous endormir sur le canapé. Le genre de soirée qui risque de te manquer quand elle partira à l'université. "Tu connais ton père, il… il est occupé, il est censé revenir dès que sa mission est terminé." Tu n'as jamais mal parlé de Landon, certainement parce que tu n'as rien à dire. Non, il est simplement parfait. Encore aujourd'hui, il t'arrive de regretter d'avoir refusé sa demande en mariage. Puisqu'il est, tout ce qu'une femme pourrait désirer. Tu ne regrettes pas ta vie, désormais, enfin, tu crois, tu peux compter sur Paxton. Mais qu'est-ce qu'aurait donné ta vie, si tu n'as pas agi de la sorte, il y a quinze ans. "Tu sais que c'est un peu plus compliqué que ça. Dieu sait que je n'ai pas envie de leurs données raison, tu connais mon avis sur eux. Mais... C'est moi qui suis partie, c'est moi qui n'ai pas voulu épouser ton père." Tu as peur, tu as redouté qu'il puisse t'enlever ta fille, qu'il te juge inapte et qu'ils désirent vous changer. Si tu n'avais pas pris la fuite, vous ne seriez probablement pas aussi proche. "Peu importe la raison de ce bon vieux lapin était bien mieux libre dans un champ que dans une caisse salles" Tu dis tout ça en plaisantant, mais tu sais que ta fille a raison. Comme sur de nombreux points. Avoir un chien, c'est comme avoir un autre enfant. Cela coûte de l'argent et demande du temps. Tu agis souvent comme une enfant. Tu réfléchis généralement après avoir agi. D'une certaine façon cela a toujours été efficace, mais désormais ... "Je ne sais pas si c'est une bonne idée... Ce que je sais, c'est qu'un chien ne devrait pas être en cage. Tu me connais, si tu penses que ce n'est pas le bon moment, on attendra encore un peu."

@Ellie James-Morgan & Beth

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« Promis ! » Tu adorais vos soirées films. Tu adorais passer des heures à commenter ce que vous voyez à l’écran. Pour beaucoup d’entre eux, vous connaissez déjà la fin, vous la devinez mais tu t’en fiches. Tu as toujours aimé cela, ses films ont grandis avec toi et avec vos traditions familiales. Et puis, avec ce qu’elle vient de te dire sur la famille de ton père, vous en avez besoin. Tu sais parfaitement ce qu’il pense de ta mère, de son histoire avec ton père. Tu devines qu’il juge les actes et non le désespoir, l’amour et le courage que sa vie lui a demandé. Etre ici ne doit pas être facile pour elle, elle le fait pour ton père, toujours. Il a toujours eu ce pouvoir sur elle et cela fait renaitre une vieille angoisse. Aujourd’hui, il y a Paxton. Il n’est pas parfait et tu ne l’aimerais jamais comme tu aimes ton père mais tu sais ce que cela donne de voir tes parents ensemble et tu n’aimes pas cela. Même si son absence reste incompréhensible pour toi. « Il est proche de ses parents papa ? » Tu ne veux pas être maladroite mais tu as l’impression de découvrir leur existence aujourd’hui et ça te parait fou. Ta mère de t’a jamais caché son histoire, tu sais qu’elle ne t’a pas non plus tout dit et à vrai dire, tu ne comprends pas vraiment ses silences. Est-ce que cela peut-être pire que ce que tu sais déjà ? Ca te semble fou et en même temps, tu sais qu’elle est capable de n’importe quoi pour vous deux. « On est plus dans les années 50, une femme n’est pas obligé de se marier parce qu’elle est enceinte. » Certes, elle était partie et c’était un peu excessif comme réaction que de simplement vous renier, non ? Enfin, tu devines que là encore, il y a plus que cela. Que là encore, c’est ton père qui a des réponses..

« J’en sais rien, franchement, j’adore l’idée mais est-ce qu’on en est capable ? Est-ce que Ellie James-Morgan veut s’engager pour une dizaine d’années ? » Contrairement à un lapin, on ne peut pas se débarrasser d’un chien facilement et l’air de rien, c’est un engagement d’au moins dix ans. Et l’université est dans beaucoup moins de temps que cela. Mais si elle est prête alors allons-y.

Ellie et @Beth James

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La relation que tu as avec ta fille est particulière, mais à votre image. Tu n'as jamais infantilisé ta fille. C'est peut-être un tort, mais c'est ainsi. Elle n'est pas que ta fille, c'est aussi ta meilleure amie. Contrairement à une amie de ton âge, tu lui caches des choses, mais tu sais qu'elle n'a pas peur de te demander des choses. Les films, c'est votre remède, c'est votre cocon. C'est être ensemble, forte et liée même face à quelque chose même d'imaginaire. Tu as déjà hâte ! Parler de la famille de Landon cela te fait toujours un petit quelques choses, un petit pincement au cœur. Il est vrai que tu as souvent élucidé la question. Jusqu'à présent, il était facile, Beth n'était qu'une enfant. Après, c'est une jeune femme et comme toujours, tu te dois d'être honnête. "Je pense que oui. Il n'a pas toujours été d'accord avec eux. Il n'était même jamais d'accord quand nous avions ton âge. Mais ces parents ont éternellement eu une place dans sa vie." Une raison de plus d'en être jalouse. Tu te souviens comme à l'époque, tu enviais les soirées famille qu'il pouvait passer. C'est peut-être ce qui t'a poussé à en créer toi-même. "J'avais quinze ans à l'époque et on voit les choses d'une autre façon. Même-si ton père me cachait, j'adorais dormir chez eux." La raison est évidente, mais tu te sentais enfin en sécurité. Puis, tu étais amoureuse, une jeune adolescente amoureuse, tu ne voulais qu'être qu'avec lui. Tu rigoles à la réflexion de ta fille. Tu te pinces les lèvres et tu rétorques. " Tu es bien ma fille ! Je présume qu'il nous voulait une vie plus facile." Encore une fois, tu ne veux pas cracher sur le dos de ces personnes. Pas pour eux, mais pour Beth. Tu ne veux pas qu'elle ait des aprioris, tes aprioris. Si elle souhaite les rencontrer, il vaut mieux qu'elle continue d'ignorer ce que tu peux penser d'eux. Tu estimes qu'il est nécessaire qu'elle fasse son propre point de vue. Cela ne va pas être facile, mais c'est important. "Je te signale que j'ai pris de plus gros engagement en te mettant au monde. En sacrifiant ma silhouette et mes nuits ! " Tu lui fais une grimace. Cela est si loin à présent. Es-tu prête à revivre tout ça ? Ta main touchant à nouveau le bas de ton ventre.

@Ellie James-Morgan & Beth

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Tu sais que ta relation avec tes parents n’est pas commune. Et même si tu ne l’as jamais clairement dit, depuis que tu es à l’école, tu le sens. Tu le sens à la manière dont tes amies parlaient de leurs mères. Interdiction, punitions, tu ne peux pas te plaindre de connaitre ses mots, tu n’en as jamais vraiment reçu. Tu as toujours eu la confiance d’Ellie et elle, la tienne. Votre âge pas si éloigné vous rapprochant, tu sais aujourd’hui que vous avez plus ou moins grandi ensemble et c’est surement cela qui fait la différence avec les autres. Ca a toujours été vous deux contre le monde, plaçant le reste sur un second plan, moins important que votre relation. Et c’est une bonne chose, tu as peu de secrets pour ta mère, bien moins qu’elle s’est une évidence. Tu l’acceptes mais aujourd’hui, vous étiez à Blue Valley, dans la ville qui l’a vu grandir, dans la ville de ton père alors éviter le passé va être compliqué. Et tu ne veux pas te retrouver perdue face à cette nouvelle partie de ta famille dont tu ne sais pas grand-chose. « Alors pourquoi ne jamais me les avoir présenter ? » Tu espères ne pas blesser ta mère avec tes questions mais elles se bousculent par dizaine dans ton esprit et il est difficile de toutes les contenir. « Je veux dire, Papa évidemment, toi je comprends. » Enfin tu crois comprendre. Tu imagines bien que dans une famille classique, on ne soit pas fan de la jeune femme de 15 ans sorti de nulle part et enceinte mais ton père, c’était forcément différent. Surtout que sa vie n’avait peut-être pas tant changé que cela avec ou sans toi. «  Tu parles, personne ne dirait que tu es ma mère avec ce corps de rêve. » C’était sincère, ta mère était magnifique. Tout le monde le disait et elle le savait parfaitement. « Fais pas cette tête, je ne devais pas être si horrible comme bébé ! » Tu riais légèrement tout en croquant dans ton petit déjeuner. Décidemment, il y a quelque chose qui l’a chagrine, tu le sens.

Ellie et @Beth James

Zero limite

Il est normal que la jeune femme ait autant de question. Toi qui as si longtemps éviter ce jour, il est désormais impossible de le faire. À l'occurrence, elle est prête. Tu as toujours parlé librement de Landon avec Beth. Lui cachant les points négatifs pour qu'elle puisse garder une image quasi parfaite d'un père peu présent. Tu chantais ses louanges. Une fois, elle t'avait demandé pourquoi vous n'étiez plus ensemble ? Tu avais détourné la question, elle n'était qu'une enfant. Comment lui expliquer qu'on peut aimer quelqu'un de tout son cœur, mais ne pas vouloir l'épouser pour autant. Tu sais qu'en lui répondant sincèrement, tu risques de passer pour la méchante. Tu n'as jamais voulu être la méchante pour ta fille, bien au contraire, tu as toujours été trop cool. " Je ne prétends pas savoir ce que pense ton père. Mais je dirais... que ce n'était jamais le bon moment. Puis, tu le connais, il aurait fallu qu'il reste assez longtemps sur notre continent pour le faire." Tu es heureuse qu'il puisse vivre la vie qu'il a toujours rêvée. Malgré tout, tu as toujours pu compter sur lui. Au moindre appel, au moindre souci, il était là. Tu peux dire tout ce que tu veux, tu sais qu'il vous a éternellement considéré comme une priorité. C'est avec un sourire que tu lui réponds. Tu es heureuse, qu'elle ne puisse pas vraiment te comprendre. À son âge, tu étais maman, tu allaitais ta fille cachait sous un escalier. Volant dans les poubelles pour te nourrir, ou pleurant dans les foyers. Tu es heureuse de pouvoir lui offrir une vie décente. "Ce n'est pas faux ! Le yoga ça du bon." Tu as réussi à vite récupérer après la naissance de Beth. Et même si tu gardes quelques petites vergetures sur les hanches, tu n'as à te plaindre. Ce corps que tu entretiens, te permet quelques avantages. "Tu n'étais pas horrible quand tu voulais bien dormir et ça n'arrivait quasiment jamais. On va dire que tu étais un bébé beaucoup trop curieux." Il y a des jours ou t'en plaignais et d'autre ou tu étais reconnaissante de pouvoir la voir rire après avoir accumulée deux boulots.

@Ellie James-Morgan & Beth

Zero limite

Alors que tu parles de la famille de ton père, tu réalises soudain qu'il y aussi quelque part en ville celle de ta mère. Une famille dont elle ne parle presque jamais, tout ce que tu sais, c'est qu'ils ne sont pas des gens fréquentables. Ta mère ne t'a jamais donné de détails mais tu n'en avais pas besoin pour te fier à elle et comprendre que tu ne voulais pas les rencontrer. Cependant, pour la famille de ton père, les choses étaient différentes. Il n'y avait pas de conflit entre eux, pas de secrets non plus apparemment alors pourquoi te garder loin. Est-ce que ton père avait en quelque sorte honte de toi ? De celle que tu étais ? Au fond de toi, tu te trouves stupide de le penser mais c'est plus fort que toi. Tu as des doutes. Des doutes que ta mère ne comprendrait surement pas et dont, elle n'a pas de réponses. « Espérons qu'il arrive vite. Je crois qu'il va falloir qu'on se parle et je ne veux pas le faire à travers un téléphone. » Même si c'est ce que vous faites la plupart du temps. « Je devrais peut-être essayé alors !» Tu lui souriais, tu n'as pas à te plaindre de ton physique mais comme toute adolescente, tu te trouves un bon nombre de défauts à corriger. Et puis, ta mère adore le yoga alors en faire pourrait vous faire une activité en commun. « Donc, tu ne sais pas ce que tu veux puisque maintenant tu passes ton temps à crier plus fort que mon réveil. » Tu riais tout naturellement. Si bébé c'était difficile avec les années, tu étais devenue une véritable marmotte. Puis soudain, tu regardes l'heure qui a défilé plus vite que tu ne le voudrais. « Et merde, je vais être en retard. Je devrais rentrer vers 17h, je ne bosse pas, tu seras là ? » Tu avales ton reste de café en une journée avant de t'envoler vers le magnifique bus scolaire qui te voles un soupir. Il faut vraiment que tu reprennes les négociations pour ta moto.

p.s : on joue la suite de la journée dans le même rp ?

Ellie et @Beth James

Zero limite

Tu n'as pas la prétention de comprendre ce que ta fille peut ressentir en ce moment. Tu sais que tout cela est compliqué, tu sais que cela ne doit pas être simple à comprendre. Mais ce que tu sais, c'est que Beth n'a jamais manqué d'amour. Landon n'était peut-être pas présent, mais il a toujours aimé sa fille. Il n'a sûrement toujours pas agi comme il aurait dû, de ton côté, c'est pareil, mais il aimait et aime sa petite princesse. "Je comprends" Tu n'as pas un autre réponse a lui apporté. Tu sais que comme toujours, ta fille prendra la bonne décision, car, elle le fait éternellement. "Super, on pourra en faire ensemble." Même-si à tes yeux, Beth est parfaite. Quand tu la regardes, tu vois les yeux de son père, le sourire de ta mère, mais ce que tu trouves le plus beau, c'est son âme. Car, ta fille, ta vie est aussi belle à l'extérieur qu'à l'intérieur. Elle est ta plus belle réussite. "C'est vrai, mais c'est une chose que l'on comprend quand on devient parent. Tu verras un jour, tu diras que j'avais raison." On a beau savoir qu'en ayant un enfant, on perd du sommeil, on le comprend seulement une fois qu'on est confronté. Les gens te disent, dort quand bébé dort, c'est facile à dire, mais en réalité. Bébé dort à des moments peu propice, quand on roule, quand on mange... Car un bébé peu dormir à n'importe quel moment. Quand elle prononce les mots qui disent qu'elle doit partir pour le lycée, tu regardes l'horloge, il et l'heure. Elle t'a demandé de ne pas l'emmener et tu dois respecter son choix. C'est la première fois qu'elle fait sa rentrée sans toi. "Et louper tous les ragots de lycéen, c'est hors de question." Tu lui embrasses le front, même-si elle n'aime plus ça dorénavant. "Merde pour cette journée."

Saut dans le temps, il est 17h20.

Tu avais fait le service de journée pour pouvoir avoir ta soirée. Tu peux facilement jongler avec les horaires dans ce bar, un bon avantage à bosser là-haut. Le petit programme de ce soir n'était pas encore fait, mais tu savais que tu sauterais dans un bain. Tu connais Beth, elle aime prendre de l'avance sur les programmes. Ce soir, vous commanderez une pizza et après un bon lait chaud, direction vos chambres. Tu attends sagement que ta princesse arrive. Quand elle pointe le bout de son nez." O adorable créature qui me sauve d'une solitude si éprouvante !" Jouant les martyrs.

@Ellie James-Morgan & Beth

Zero limite

Tu aimais taquiner ta mère. Elle est ta meilleure amie et là où des parents pourraient se vexer, pas elle. « On verra ça plus tard, hein » Tu riais. Parfois, tu y pensais. Quand tu regardais dans le miroir. Tout le monde dit que tu ressembles à ta mère et toi, quand tu regardes tu vois encore une gamine. Et tu ne peux pas t’empêcher de dire qu’au même âge, ta mère en était une avec un cosy et un bébé à l’intérieur en train de pleurer comme ils le font tous. Tu n’as jamais eu honte de ta vie ou la sienne, malgré le fait que tu ignores surement beaucoup de choses par très jolies. C’est une femme qui a toujours su composer avec ce que la vie lui imposait. Un genre de McGyver de la vie mais quand il s’agit du lycée, c’est différent. Les garçons ont les hormones en folie et la beauté de ta mère ne passe jamais inaperçu à côté des autres mères de famille, épuisé ou coiffée pour rejoindre le bureau. Ta mère est jeune, jolie et égoïstement, tu n’as pas envie qu’on te juge à travers elle. Tu n’as envie d’expliquer à une bande d’inconnu que ce n’est pas ta sœur mais ta mère, que oui, elle t’a eu à quinze ans, .. Ou encore de parler de ton père, question qui suit souvent les premières. Questions que tu trouves inappropriée, comme une curiosité mal placé. Evidemment, ici tu imagines tout cela en pire parce que si ailleurs ce sont des inconnus qui jugent, ici c’est la ville de leurs enfances. Alors tu devines que dans la foule devant le lycée, beaucoup de leurs parents doivent déjà la connaitre et la juger même sans que tu n’ouvres la bouche. Décidemment, seule c’est bien. Bien plus pratique pour te fondre dans la masse. « Maman, le ragot du jour, c’est moi ! » Entre la nouveauté et ta petite jolie capillaire, c’était une évidence. Tu l’as prends dans tes bras pour la saluer puis tu attrapes ton cartable pour rejoindre le bus.

Saut dans le temps – 17h20

Tu descends du bus, tes écouteurs sur les oreilles, tu traverses la rue avant d’entrer dans la maison. « Je suis rentrée » Tu as toujours pris l’habitude de te faire entendre en arrivant. Par précaution, au cas où un homme –Pax tu espères- serait dans les parages. Tu jettes ton sac en bas des escaliers avant de rejoindre le salon où tu retrouves ta mère qui te sort une phrase digne d’une réplique de Shakespeare. « Maman, sauf erreur, tu étais au bar aujourd’hui alors côté solitude.. » Tu riais légèrement avant de te laisser tomber dans le canapé. « Je suis contente d’être la maison, c’était .. Tu as été cheerleader ? » Tu avais vu une photo dans un vitrine, une vieille photo un peu flou, tu n’as fait attention à la date mais tu aurais pu parier que c’était ta mère. Ou alors une tante ? Mais l’idée d’avoir de la famille ici te semble irréelle alors tu n’arrives pas à une telle hypothèse.

Ellie et @Beth James

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Tu avais attendu ces retrouvailles toute la journée. Un mauvais mélange de curiosité et de ton besoin maladif de tout contrôler. Tu avais laissé Beth allait en cours tout seul, malgré ton envie irrésistible de tout connaitre sur ce bâtiment que tu as autrefois côtoyé. Tu t'étais faite petite, laissant passer tes besoins après celle de ta fille. Comme toute bonne mère peut faire, mais chez toi, c'est assez compliqué. Tu avais attendu ta fille et cela t'avait parus une éternité et pourtant... Cela n'avait duré que quelques heures en réalité. D'ordinaire les enfants américains rentre des cours vers 15h mais ta fille, car elle a cette fâcheuse habitude à vouloir travailler et se mettre à la page. Tu l'imagines très bien sous une pile de bouquin à la bibliothèque. Dire qu'à cet âge-là, tu courais derrière Landon et tu jouais avec des pompons. Vous êtes cruellement différente. "C'est parce que même entouré de pleins de monde, je suis seule sans ma chérie d'amour." En lui pinçant les joues et s'installant à côté d'elle. Tu n'as pas le temps de lui demander, comment s'était passé la journée, qu'elle te parlait de cheerleading. "Oh punaise ! C'est le genre de conversation que j'espérer ne jamais avoir avec toi. Il m'est arrivé de jouer avec des pompons, il faut savoir que quand ton mec joue dans l'équipe, tu es comme inscrit d'office ! Tu veux en être ?" Tu n'as rien contre les demoiselles qui pratiquent ce sport, car c'est bien un sport, mais en général, elles sont là pour autre chose. Tu en sais bien quelques choses, puisque tu faisais la même. Profitant des pauses clopes du coach pour voler un baiser ou non à ton petit ami. "Les profs sont cool ? Il y a des beaux mecs ?" Tout en jouant avec tes sourcils. Ce genre de relation décomplexé que tu peux avoir avec Beth pourrait en déranger plus d'un. Mais elle est votre force.

@Ellie James-Morgan & Beth

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Tu riais en écoutant ta mère, tu sais bien que même si tu lui as manqué, elle est surtout beaucoup trop curieuse. Et la vérité, c'est que tu as envie de tout lui raconté parce qu'elle est ta meilleure amie. Tu as envie de tout lui dire, de te livrer sur cette journée qui s'est étrangement plutôt bien passé. Certes, tu as eu l'impression d'avoir un panneau lumineux sur la tête qui clignotait et attirait tout les regards mais tu avais pu rencontrer des gens adorables malgré tout. Des gens qui t'avaient fait découvrir les lieux dont la vitrine des souvenirs, un genre de grande armoire vitrée avec des photos plus vieilles que la plupart de ses élèves. Des photos montrant les victoires -principalement sportive- et les heures de gloire de votre lycée. « Attend, tu veux dire que .. » Comme une ado qui s'attend à un scoop, tu remontes des jambes avant de les plier en tailleur et tu te tournes vers ta mère. « Papa était dans l'équipe ? Ou Dylan ? » Question de petite curieuse car bien que ta mère n'est jamais parlé d'amour envers Dylan, le doute reste quand on connait Ellie James. Mais une histoire de lycée, ça pourrait être possible, non ? « Et non pas vraiment, tu me connais ce serait une catastrophe. » Tu ne sais pas désynchronisé tes bras et tes jambes et puis, la popularité ce n'est pas ton truc. Toi, tu es plus du genre intello à la bibliothèque. « Les profs ont l'air vraiment sympa, sauf une vieille bique qui m'a fait une remarque que je n'ai pas vraiment compris. » Tu hausses les épaules. Si sur 10 profs, tu n'as qu'une embêtante, ça te vas, tu ne l'as verra que quelques heures. « Et oui, il y a de très beaux mecs mais je ne sais pas, pour le peu que j'ai vu, on dirait des animaux en rut, c'est.. » Tu ne dis pas que tu n'as envie d'un petit ami ou quoi mais tu es le genre à rêver du prince charmant sans oser l'avouer.

Ellie et @Beth James

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Tu reconnais bien ta fille, sa posture indique que contrairement aux adolescentes de son âge, elle est prête à boire tes paroles. Tu rigoles de plus belle, quand elle te parle de son père. Il est fou comme parler de te passé est si agréable pour une fois. Toi qui as si souvent caché tous ses détails. Encore plus à Beth, sous prétexte de la protéger. Tu n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse apprendre ce genre de chose. "Je n'étais pas aussi studieuse que toi. À ton âge, je n'avais qu'une idée en tête les garçons. Il y avait le Shayn, il était vraiment très sexy, je me demande ce qu'il est devenue. Puis il y avait Dylan, mais contrairement à beaucoup de fille, je ne l'ai jamais trouvé attirant. Certainement parce que je l'avais vu jouer aux jeux vidéo avec mon frère et crois-moi quand ça arrive, quand tu vois ça... Tu es comme désintéressé. Quand un homme qui joue avec sa manette, on apprend beaucoup de chose. Puis, il y avait ton père... Et tu connais la suite, crac crac boom boom et neuf mois plus tard épisiotomie jusqu'au trou de balle." Elle exprime une tête de dégout et cela te fait extrêmement rire. "Je suis bien contente que tu danses comme un manche à balai, ces nanas sont rarement fréquentables." Tu as une idée préconçue de ton propre passé, mais tout de même une adolescente reste une adolescente. Par chance, tu as une fille qui s'intéresse plus aux bouquins qu'au garçon. "Quel genre de remarque ?" Tu fronces les sourcils, tu n'aimes pas qu'on puisse dire des choses malveillantes à ta princesse. Un brin sur-protectrice, cela n'est plus à prouver. Beth, c'est toute ta vie, ta plus grande réussite et clairement, pour elle, tu serais prête à tout, même au meurtre. D'ailleurs, c'est ce que tu as presque fait, le jour ou ce type est entrée armer chez vous. La simple pensée qu'il aurait pu toucher ta fille te met dans un état d'hystérie. "Un adolescent ma chérie. Tu veux que t'avoues un secret ? On pourrait croire qu'en grandissant les hommes se calme, mais c'est faux. Qu'est-ce qu'il a en particulier ? Des muscles, une belle mâchoire carrée, des tatouages, une belle voiture, une moto ?" Tu joues avec tes sourcils, tu sais que ce jour va arriver et tu essaies de rester naturelle, mais ça te fait peur. Tu sais qu'un jour, un homme va lui briser le cœur et tu devras lui briser la nuque.

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Une partie de toi trouvait stupide la surprise qui s’était invité sur ton regard face à cette photo. Tu savais que ta mère avait été cheerleader et tu devinais qu’elle devait être populaire. Ta mère a toujours eu beaucoup de charme, alors tu imagines son succès face aux garçons et pourtant, tu n’étais pas prête à la voir dans cette vitrine. Comme-ci se balader dans ses couloirs communs à tous les lycées t’avait fait oublier durant quelques minutes qu’elle avait grandies ici. C’était stupide mais tu voulais profiter de cela pour en savoir plus. Plus sur elle, sur ton père, sur leurs familles, leurs adolescences, bref, tu voulais en savoir plus sur son passé qu’elle fuit depuis toujours. Tu riais en l’écoutant, amusé de voir que contrairement à ce qu’on pourrait croire en apparence, l’amour entre ta mère et ton père avait tout d’un roman d’amour. C’était un véritable coup de foudre comme tu les lis dans tes romans en rêvant que ton tour vienne un jour. Bon, tu aimerais clairement évité la fin de l’histoire mais même si ta mère le présente ainsi, tu sens qu’une partie d’elle reste un peu nostalgique de cette époque. « Merci maman .. » Tu riais, tu ne dirais pas que tu danses mal mais .. oui, si en fait, tu n’as pas vraiment le rythme dans la peau et surtout tu es bien trop introverti pour ce genre de danse. « Elles ne le sont surement pas plus que d’autres. » Tu haussais les épaules. Il était vrai que le passé t’avait appris qu’il y a plus de garces chez les cheerleaders mais malgré les apparences, tu sais que les pires restent dans les groupes de débat. Dans la lutte pour l’université, il n’y  a pas de loi. Tu parlais ensuite de la vieille bique que tu avais eu en littérature. En à peine une heure de cours, tu savais que l’année avec elle n’allait pas être une partie de plaisir. « Apparemment, une James qui aiment connait Shakespeare c’est forcément qu’elle triche. » Tu haussais les épaules. Au fond, tu étais plus déranger de ne pas pouvoir faire tes preuves que de ce que pense ton professeur. « Mouais .. Je peux encore garder un peu d’espoir en la gente masculine, tu crois ? » Tu souriais. Tu sais que ta mère a raison et tu sais que malgré cela, tu as envie de tomber amoureuse.

Ellie et @Beth James

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Garder tout cela en toi n'a jamais été simple, comme la boite de pandore, tu préférais qu'elle reste fermée. Dorénavant Beth n'est plus une enfant et les questions qu'elles se posent doivent trouver des réponses. Mentir à ta fille, tu l'as déjà fait, mais tu n'aimes pas ça. Tu préfères lui dire la vérité. Tu préfères être franche, car ce lien unique entre vous, c'est votre force. Tout le monde l'envie, ils rêvent d'un lien aussi solide que celui qu'il y a entre vous. "Je suis surtout désolé de n'avoir jamais pris le temps de parler de tout ça. Je sais que tu dois avoir des questions." Ce n'est pas toujours évident pour toi de parler de ton passé. Pas toujours évident de repenser à toutes ses années. "C'est que les filles bien peuvent penser ! Heureusement, tu m'as pour te faire ouvrir les yeux." Ta fille est une bonne personne qui cherche toujours le bon chez les gens. Par chance, tu es là pour l'aider à ouvrir les yeux. Puisqu'il y a des gens qui sont foncièrement mauvais. Tu le sais et même-si tu veux protéger ta fille, tu sais qu'un jour, elle en souffrira. Pour rien au monde, tu désires qu'elle ne change. "Tu vas pouvoir lui montrer le contraire et si besoin, je monte au lycée et je cache des magazines de charmes dans son bureau." Elle sait que tu es capable de faire ce genre de chose. Tu brûles envie de lui casser la figure, tu fais bonne mine. Tu n'aimes pas qu'on puisse avoir des préjugés sur ta princesse. Elle n'est pas toi, elle est mieux, bien meilleure. "Je pense qu'on n'a pas le choix. On a besoin d'eux. Il faut simplement être plus intelligente qu'eux. On sait ce dont ils sont capables, mais pas l'inverse."

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Tu as toujours été sincère avec ta mère. Tu es bien consciente du lien unique qui vous unit, des conversations passés ou futurs que d’autres parents n’ont pas avec leurs enfants. Vous avez traversez tellement de choses ensemble et ta mère est surement à des années lumières de deviner tout ce que tu penses d’elle. C’est pour cela aussi que n’ose pas poser les questions qui te hantes. Et Dieu sait que tu en as, encore plus depuis votre arrivée dans cette ville. Cette ville où pour la première fois, tu as le sentiment de voir ta mère « faible ». Attention, tu l’as déjà vu malheureuse après une peine de cœur ou remplie d’angoisses mal masqué face à des soucis d’argent mais là, c’est différent. C’est un tourbillon de sentiment que tu ne connais pas. Et malgré ta curiosité, tu as peur de la blesser, peur de ta maladresse verbale. « Et tu dois avoir tes raisons pour ne pas en parler. » Tu lui souriais. Une partie de toi voulait échapper le flot de questions qui te hantes mais l’autre se retient. L’autre attends qu’elle s’ouvre à toi comme elle finit souvent par le faire. Tu souriais ensuite face à ton allié de toujours, face à ce soutien que tu sais derrière toi peu importe ce que tu feras dans la vie. « Maman ! » Tu riais. « Elle a au moins soixante ans et doit collectionner les chats, personne n’y croirais. » Jugement sur l’apparence, c’est mal mais c’est humain, non ? « Franchement, quand on l’a voit, on voit plus une femme aigrie que vraiment méchante. Et puis, lui prouver qu’elle a tort est une motivation comme une autre. » Après, tu adores la matière qu’elle enseigne alors tu n’as pas vraiment besoin d’une motivation mais c’est toujours un plus. Et puis, tu dois avouer que tu adores prouver que tu n’es pas une petite blondinette sans cervelle malgré ta joie de vivre. « On a vraiment besoin d’eux ? » Tu souriais. Tu sais que ta mère a souvent enchainé les hommes mais tu sais aussi qu’elle n’a jamais eu vraiment besoin d’eux, sauf peut-être de Paxton et de ses connaissances juridiques mais en général, elle est trop indépendante pour attendre quoique ce soit du sexe opposé. « Je prends note. Enfin, il faudra déjà qu’on arrête de me regarder comme la nouvelle, j’ai l’impression d’avoir un néon lumineux sur la tête. »

Ellie et @Beth James

Zero limite

Un long sourire se dessine sur ton visage. Il est si gratifiant d'avoir une enfant aussi compréhensive que la tienne. Tu sais qu'elle meurt d'envie de te poser des multiples questions et pourtant... Elle n'en fait rien puisqu'elle sait que cela te fait mal. Vivre à Bv te fait mal. Cela te fait repenser à toutes ses choses que tu as vécues. Il y a eu les trahisons que toutes adolescentes peuvent vivre. Loin du drame que Peyton peu vivre dans les frères scott, mais des drames aussi. Qui a une vie aussi pourrie ? Quand tu retournes dans ce quartier où tu as grandi, ce ne sont pas les bons souvenirs qui reviennent en premier. Ce sont les pires. Tu sens à nouveau la chaleur de sa main sur ta cuisse, alors qu'il n'aurait jamais dû. Tu ressens ta clavicule se casser quand tu avais refusé ces avances, il y a presque dix-sept ans maintenant. Tous ses souvenirs qui te hantent et que tu refuses de partager avec ta fille. "Ma fille, tu seras qu'une femme, même vieille et aigrie, peu avoir des envies." Dire que tu pensais que ce prof en question était un homme. "Tu es bien ma fille, sauf que toi, tu aimes vraiment l'école." Tu as repassé ton diplôme en candidat libre quelques fois, mais tu n'as jamais pu le valider puisque tu ne restes jamais dans la ville trop longtemps. "Tristement, ils sont utiles et crois-moi... Quand le moment sera venu. Je prie pour le plus tard possible, tu les trouveras fort utiles." Lui offrant un petit clin d'oeil. Jamais tu n'aurais pu parler de relation intime avec ta mère. Si laissait les vieilles pattes de ton père te touchait, ne l'a gêné pas. Elle devenait une autre personne quand vous aviez le malheur de parler de contraception, règle ou de sexe. "C'est parce qu'ils n'ont certainement pas vu une fille aussi magnifique dans ce bled depuis au moins seize ans."

@Ellie James-Morgan & Beth

Zero limite

« Beurk ! » Tu ressens un frisson de dégoût. Tu n’as rien contre ce que ta mère vient de dire mais imaginer un professeur en train de .. Surtout quand celle-ci ressemble à une vieille femme aigrie, ça te fait froid dans le dos. Tu chasses donc rapidement cette image de ton esprit, préférant parler d’autres choses. « J’aime surtout être la meilleure. » Tu lui souriais. Oh que oui, tu aimais l’école. Tu aimais apprendre plein de choses, découvrir le monde et ses coutumes à travers les livres. Tu as toujours trouvé cela passionnant et quand on a des facilités, l’école devient tout de suite moins compliquée. Surtout que tu ne sais pas exactement ce que tu veux faire de ta vie, mais tu sais que l’école est importante, que les notes définiront l’université qui voudra bien de toi. Que tout compte et que vos déménagements ne jouent pas en ta faveur, même si ils prouvent ta capacité d’adaptation. Tu parlais à cœur ouvert avec ta mère, comme toujours. Il était évident que le jour où ton cœur vacillerait pour un garçon, elle serait au courant. Quoique, malheur à lui si Ellie James vient mettre son grain de sel dans tout cela. En attendant que ton cœur craque pour un sourire masculin, tu souriais à ta mère. Tu ne pouvais ni lui donner raison, ni lui donner tort à l’heure actuel. « Ou peut-être même plus ? » Tu riais en te moquant gentiment de celle qui avait dû faire tourner un sacré de tête il y a seize ans. « Enfin, je sais pas, on verra. De toute manière, on reste pour le moment, non ? Tant que papa n’est pas là en tout cas. » C’était tout ce que tu savais : ton grand-père allait mourir et sa relation avec ta mère était compliqué. En plus, tu imagines bien que ton père va revenir en ville pour lui alors tant que ton père n’est pas là, rien ne va changer. Et pour une fois, tu aurais peut-être eu envie d’un peu de changement, d’un peu plus d’informations. Le genre d’infos qu’on ne demande pas au téléphone. « On sort ce soir ? »