Logement : un appartement qui n'a rien d'extravagant, bien plus petit que ce qu'elle a toujours connu et pourtant, c'est son havre de paix (si on oublie la chauve-souris squatteuse).
Occupation : fleuriste, elle s'épanouit rarement autant que quand elle est dans la nature, le baume au coeur avec toutes ces belles couleurs et ces odeurs délicates. douée de ses mains, elle sait aussi coudre et pâtisser, talents développés au fil des années.
La nuit est tombée depuis un bon moment quand Maya reprend enfin le chemin du centre-ville. Il fait froid, mais elle marche sans y prêter attention, trop plongée dans ses pensées. C’était une longue journée au travail, plus éprouvante qu’à l’accoutumée. La période de la Saint-Valentin est toujours chargée pour les fleuristes, puis après cette fête, beaucoup tentent de se rattraper en envoyant des fleurs - ou alors c’est la suite d’une rencontre fortuite le soir de la fête des amoureux. En tout cas, Maya a les traits fatigués, la mine un peu défaite. Elle a beau aimer ce qu’elle fait, la jeune femme doit multiplier les heures pour gagner un salaire correct, se démener auprès des clients pour mériter des pourboires. Elle envisage même de prendre un deuxième travail en postulant à la pâtisserie ou alors coudre pour des particuliers, mais elle ne sait pas si à terme elle tiendrait le coup. Et qu’en penserait Bastien ? En plus, même en-dehors du travail, ce n’était pas une très bonne journée. C’était le moment de son coup de fil à Henry, son petit frère. Même si l’entendre et avoir de ses nouvelles l’emplit d’une joie indicible, ensuite elle se sent toujours triste une fois qu’ils ont raccroché. Ce n’est donc pas sa meilleure journée, alors elle a hâte de retrouver son amoureux, son roc, son pilier. Elle se presse pour franchir la porte de son studio, accueillie en premier lieu par un Moustache qui vient se frotter à ses jambes. « Chéri ? » Tout de suite, ses narines frémissent. Ça sent bon. S’avançant dans le studio, Maya découvre de très jolies fleurs. La décoration la ravit. « Oh, c’est magnifique… » Bastien apparaît finalement et un immense sourire éclaire le visage de la blonde. « Tu as préparé tout ça pour moi ? C’est adorable ! » Elle s’avance pour se blottir dans ses bras. « Et moi qui rentre en retard… Tu m’attends depuis longtemps ? Je suis désolée, on a eu une longue journée au boulot. » Accrochée à sa nuque, humant son odeur, elle se sent déjà mieux. En sécurité auprès de son homme, sa forteresse.
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Bastien Fox
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Logement : Un petit appartement, avec comme colocataire de nombreux petits insectes et une chauve-souris prénommé Batman qui empêche ta chérie d'entrée dans le débarras.
Occupation : Serveur dans un bar du coin, très bon revendeur sur un site de deuxième main.
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Une journée de plus dans ce restaurant rapide. Tu n'avais pas pu fêter la saint-valentin comme il se devait et malgré que Maya t'a dit que ce n'était rien, son regard en disant long. Tu avais une idée précise de ce que tu voulais lui offrir. Pour cela, tu devais travailler plus et tu avais fait des heures en plus en ce jour spécial. Tu avais emmené ton matériel de dessin et à côté de la fête, tu proposais des portraits aux gens. Cela avait plutôt bien fonctionné, tu avais récolté une petite somme. Avec cela, tu pourras faire plaisir à celle que tu aimes. En cette froide journée, tu avais quitté le boulot en milieu d'après-midi et tu avais passé le reste de la journée à astiquer l'appartement. Moustache ne t'avait pas beaucoup aidé, miaulant énormément pour des caresses ou simplement des croquettes supplémentaires. Tu avais passé commande chez la fleuriste et tu avais demandé à Baby de passer les prendre. Tu ne voulais pas prendre le risque d'être découvert. Tu caches cette surprise depuis quelques jours. Posant les fleurs dans des vases, les pétales de rose et des bougies, la décoration était prête pour son arrivée. Une petite commande chez le traiteur et deux heures après, tout était prêt. Le temps d'une douche rapide, d'enfiler la seule chemise que tu as embarquée avec un pantalon de soirée. Tu attends avec un dernier bouquet de fleurs ta bien-aimée. Elle se fait désirer, mais elle finit par arriver. Tu l'attends t'appeler. "Je suis là mon amour." Tant qu'à faire, il faut jouer la carte du romantisme à fond. "C'est le moins que je puisse faire pour tout ce que tu as fait pour moi." Un petit message subtil de rappeler le sacrifice qu'elle a fait pour toi, pour vous. Elle s'approche de toi et tu la serres dans tes bras. Elle t'a tellement manqué. Avec vos deux boulots, vous ne vous voyez pas beaucoup. "Ne te préoccupe pas pour ça, tu es là. Rien de grave au moins ? Oh, j'avais une petite surprise pour toi." Tu la quittes quelques secondes pour récupérer la petite boite que tu avais laissée dans le coin cuisine. Tu lui tends le petit collier et le pendentif en forme de coeur que tu as trouvé dans la bijouterie du coin. "Désolé pour la saint-valentin en retard."
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Maya Millstone
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Ses mots doux la réconfortent immédiatement. Elle se sent envahie d’une chaleur familière, mais ô combien agréable. « Je ferais n’importe quoi pour toi. » Pour eux deux. Il doit le savoir, car tirer un trait sur la vie qu’ils ont toujours connue, ce n’était facile ni pour l’un ni pour l’autre. Mais ils sont ensemble et même s’ils se débattent avec certaines difficultés, Maya respire la liberté aux côtés de Bastien. Ils ne peuvent pas passer autant de temps qu’ils voudraient ensemble, mais il la couvre d’attentions et de tendresse, la faisant toujours se sentir spéciale. « Non, rien de grave, mais… Il y a quelque chose qui m’a un peu chagrinée. Ça n’a rien à voir avec nous, mais je t’en parlerai sûrement quand on sera à table. » Elle ressent le besoin de se confier à lui, son âme soeur. Ça l’apaise toujours, même s’il n’y a pas forcément de solution au final. Les joies partagées, les peines divisées, ce n’est pas une légende. « Une surprise ? » Les yeux de la jeune femme brillent déjà de curiosité. Quand son petit-ami revient avec un collier et un pendentif en forme de coeur, son sourire s’élargit encore plus. « Oh, c’est… Merci beaucoup ! C’est trop joli, j’adore. Tu veux bien me l’enfiler, s’il te plaît ? » Elle se retourne et dégage ses longs cheveux de sa nuque pour qu’il y ait accès plus facilement. Le contact de ses mains sur sa peau la fait légèrement frissonner, avant qu’elle se retourne vers lui. « Tu me gâtes beaucoup… J’espère que tu t’es pas ruiné pour moi ? » Maya n’a pas envie qu’il se démène à la tâche pour elle, même si ça la touche. « Ne sois pas désolé… Les fleurs, les bougies, le collier, tout est parfait. C’est pas parce que j’avais un peu tiré la tronche ce jour-là, hein ? » Même sans faire de remarques, la fleuriste n’avait pas pu cacher sa déception. Alors maintenant, elle s’en veut un peu. « Je t’aime » lui glisse-t-elle doucement au creux de l’oreille, avant de poser ses lèvres sur les siennes. Elle ne se lassera jamais de la danse sensuelle de leurs langues, de leurs souffles qui se mêlent, de leurs étreintes partagées.
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Bastien Fox
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Qui aurait cru que l'enfant malheureux que tu étais pourrait un jour ressentir un tel bonheur ? La vie est loin d'être facile et les difficultés sont nombreuses et pourtant, tu n'as jamais été aussi heureux. Pour la première fois de ta vie, tu es heureux, car tu es entouré d'amour. Maya te comble d'affection et tu te sens important à ses yeux comme elle peut l'être aux tiens. Ta petite abeille est l'amour de ta vie. "Et tu sais bien que je ferrais n'importe quoi pour toi également." Comme la chose la plus bête du monde, reste en vie. Tu te bats avec tes démons constamment. Prenant des anti-dépresseurs comme des bonbons à la menthe. Tu veux vivre, tu veux survivre et connaitre ce sentiment de zénitude. "Comme tu veux mon amour." L'embrassant le front, tu ne veux pas trop t'immiscer dans sa vie privée, tu veux lui laisser le choix. Mais elle sait qu'elle peut toujours compter sur toi, une oreille attentive, sans jugement même-si cela n'est pas toujours aisé. Tu sais qu'elle a beaucoup perdus en quittant New-York, tu sais que son frère lui manque terriblement. "Avec grand plaisir." Tu es heureux de voir un sourire se dessiner sur le visage de la femme que tu aimes. Elle se retourne, décale ses cheveux et tu profites de ce moment de proximité pour lui enfiler son tout nouveau bijou. Lui volant un laissé baiser sur sa nuque. Humant au passage son magnifique parfait, dont tu ne te lasseras certainement jamais. "Ne t'inquiète pas pour ça. Je veux simplement que tu sois heureuse." C'est sincère, tu essaies de t'ouvrir de plus en plus, tu essaies de te livrer, de parler de tes sentiments, surtout à Maya. Mais comme on t'a appris à toujours les cacher, il t'arrive de t'enfermer encore sur toi. Pas ce soir ! C'est un jour spécial ! Un jour où tu veux célébrer votre amour. "J'avais prévu mon coup depuis des semaines ! Si je n'ai pas fait la saint-valentin, le jour-j, c'est parce qu'on bossait. Mais, tu as de la chance, tu es magnifique quand tu boudes." Tu rigoles et attrape ses joues pour l'embrasser tendrement. Puis quand ton regard se pose dans les siens, elle te dit qu'elle t'aime. "A jamais ! " Le baiser reprend. Être proche de Maya te fait terriblement de bien. Le sentiment d'appartenance que tu ressens quand vos lèvres, ses touches est inexplicable. Ton cœur se met à accélérer et tu passes tes mains dans ses cheveux. Ils sont si doux, vos langues danses à l'unisson, elles se connaissent par cœur, vous êtes des âmes-soeur. Tu sais que Maya est la femme de ta vie.
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Maya Millstone
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Logement : un appartement qui n'a rien d'extravagant, bien plus petit que ce qu'elle a toujours connu et pourtant, c'est son havre de paix (si on oublie la chauve-souris squatteuse).
Occupation : fleuriste, elle s'épanouit rarement autant que quand elle est dans la nature, le baume au coeur avec toutes ces belles couleurs et ces odeurs délicates. douée de ses mains, elle sait aussi coudre et pâtisser, talents développés au fil des années.
« Oui, je sais. » Maya n’a jamais douté de la profondeur des sentiments de Bastien à son égard. Il est doué pour le lui prouver, jour après jour, et elle se demande parfois d’où lui vient une telle chance. Elle apprécie chacun de ses baisers, sur le front, sur la nuque. Avec son tout nouveau collier autour du cou, elle se retourne pour passer les bras autour de la nuque de son homme. « Oh, chéri… » Serrant son corps contre le sien, elle effectue une légère pression sur sa nuque pour qu’il se rapproche un peu d’elle. « Tu sais ce qui me rend heureuse ? C’est toi. Ta présence, tes gestes d’affection. C’est de ça dont j’ai besoin tous les jours de ma vie. » Oui, c’est sûr que si elle avait les moyens de s’offrir davantage de choses - y compris un appartement plus douillet -, la jeune femme ne dirait pas non. Mais elle a eu de l’argent de poche à foison toute sa vie et ce n’est jamais ce qui a fait son bonheur. C’est depuis qu’elle a fui aux côtés de l’homme qu’elle aime que Maya respire la joie profonde. « Des semaines ? Quel petit cachottier tu fais » le taquine-t-elle, lui mordillant légèrement le lobe de l’oreille. Mais elle est rassurée de savoir que c’était vraiment ce qu’il avait prévu et que ce n’était pas la déception lisible sur son visage qui l’a poussé à sortir son portefeuille. « Magnifique quand je boude, vraiment ? Tu sais que t’es trop gentil avec moi ? J’espère que tu n’as rien à te faire pardonner ? » s’amuse-t-elle, jouant toujours avec leur proximité physique. En réalité la fleuriste le taquiner, car elle a une confiance aveugle en lui. « Pour toujours » glisse-t-elle une fois que leurs lèvres se sont séparées. Baiser interrompu avec regret, Maya sait qu’elle ne s’en lassera jamais. « Alors on peut passer à table ? Parce qu’après… J’ai une petite idée pour le dessert. » Clin d’oeil coquin à l’appui, la blonde glisse une main dans celle de son petit-ami pour entremêler ses doigts aux siens. Quelques secondes plus tard, ils sont installés et commencent à manger. « C’est divin ! » s’enthousiasme-t-elle, la bouche pleine. « La soirée est absolument parfaite… Mieux que tout ce que j’aurais pu espérer » sourit-elle, envoyant un baiser à Bastien assis en face d’elle. Ensemble, c’est tout ce qui compte.
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Bastien Fox
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MC : La mère immature (Ellie) - Le malheureux papa (MJK)
Tu es un mystère Bastien, tu es profondément blessé et meurtri, mais pas quand Maya est dans les parages. Elle est ta bouée dans cette profonde tristesse. La lumière de l'obscurité qui enveloppe ton âme. Si pour d'autre, les petits gestes d'affection ne demandent pas beaucoup d'effort. Ce n'est malheureusement pas ton cas. Il te faut beaucoup de force pour penser à ce qui pourrait faire plaisir. Il faut que tu te prépares psychologiquement à l'avance. Un sourire de celle qui fait battre ton cœur et tu oublies tout ce temps de préparation. Ce soir, c'est votre soirée, votre preuve d'amour et tu seras le plus romantique possible. Un petit sourire en coin se dessine sur tes lèvres et en remplaçant une de ses mèches rebelles, tes yeux croisent les siens et tu sais. Que lorsque vos yeux se croisent, ce sont vos âmes qui se rechargent. "Tu n'as plus le choix, je suis complètement accro." Aimer quelqu'un aussi fort ne t'avais jamais semblé possible. Tu as toujours aimé Maya tendrement, mais la passion est désormais plus forte. La tension de vos corps, l'alchimie de vos hormones, rend votre amour plus intense. "Il m'en faut du temps pour me préparer." Mais aussi à réunir l'argent, malheureusement, il ne tombe pas du ciel. Sinon, tu aurais installé un velux depuis fort longtemps. "C'est exactement à ce genre de dessert que j'avais en tête." C'est avec des yeux remplient de désirs que tu regardes celle qui en ait la responsable. Ce corps que la déesse Aphrodite ne pourrait qu'envier. Cette bouche que tes lèvres ne désire que toucher. Tu peux te juger chanceux. "C'est vrai que c'est bon. Ça change de nos plats habituel." Aucun de, vous ne pourrez passer dans une émission de cuisines, mais au moins, vous avez toujours de quoi manger dans votre assiette. "Ta journée à la boutique, c'est bien passé ? Ça doit être plus calme, maintenant que la saint-valentin est passé ?" Attrapant sa main, tu lui fais la conversation, pendant que ton pouce lui caresse la paume. Elle a la peau si douce. Tu sais que si tu laissais tes hormones parler, tu lui ferais l'amour sur cette table, alors que monsieur moustache dort sur le radiateur d'enfance.
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Maya Millstone
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Logement : un appartement qui n'a rien d'extravagant, bien plus petit que ce qu'elle a toujours connu et pourtant, c'est son havre de paix (si on oublie la chauve-souris squatteuse).
Occupation : fleuriste, elle s'épanouit rarement autant que quand elle est dans la nature, le baume au coeur avec toutes ces belles couleurs et ces odeurs délicates. douée de ses mains, elle sait aussi coudre et pâtisser, talents développés au fil des années.
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Maya Millstone
15.03.23 10:01
« J’adore cette addiction » souffle-t-elle malicieusement, sourire aux lèvres. Se sentir comblée d’amour, ça n’a pas de prix. La liberté d’aimer, ça n’a pas de prix. Auprès de Bastien, Maya se sent à sa place, comme s’il n’y avait aucun autre endroit approprié dans l’univers que dans ses bras. « C’est pour ça que tu manges vite, histoire de passer au dessert le plus rapidement possible ? » le taquine-t-elle, clin d’oeil à l’appui. Depuis qu’ils ont découvert ensemble les joies de l’amour physique, elle sait se montrer sensuelle et susciter son désir, adorant le surprendre et le rendre fou avant de le combler et de réaliser ses fantasmes. « Profite quand même, demain c’est moi qui fais la cuisine alors ce sera pas tout à fait pareil » sourit-elle. Avant de s’enfuir avec lui, la fleuriste n’avait jamais cuisiné de sa vie. Alors elle a appris à se débrouiller sur le tas, grâce à des vidéos aussi ; heureusement, son homme n’est pas bien compliqué et ils se partagent cette tâche à leur convenance. La période de la Saint-Valentin a été chargée pour elle, donc il a souvent pris le relais, mais maintenant ça s’est un peu calmé. « Oui, c’est moins fatigant. J’ai plus de temps pour faire des compositions florales comme j’en ai envie, j’aime beaucoup avoir plus de temps pour créer. » Car à ses yeux, c’est un véritable art. C’est aussi un moyen de communiquer et de partager - malheureusement, pas systématiquement de la bonne manière. « Par contre, comme je te disais tout à l’heure, il y a quelque chose qui m’a un peu chagrinée. » Un peu perturbée, Maya remue sa fourchette dans son assiette en s’arrêtant momentanément de manger. « Tu te souviens de ce couple qu’on a rencontré la semaine dernière au supermarché ? Ils doivent avoir la cinquantaine passée. On a bien sympathisé et j’avais revu la dame il y a quelques jours. » Loin de ses parents, ça lui a fait plaisir de discuter avec des adultes de cet âge-là. « Aujourd’hui, le monsieur est passé à la boutique. Il a commandé un bouquet… Au vu du nom et de l’adresse, je suis sûre que c’était pas pour sa femme. Et même si on les connaît pas très bien… Je sais pas, ça m’a fait de la peine. » Peut-être parce qu’elle a tendance à idéaliser les couples mariés depuis longtemps. Peut-être parce qu’elle a l’impression que peu de choses durent et qu’elle espère de tout son coeur que ça ne leur arrivera pas à eux aussi. « J’aimerais qu’on s’efforce toujours d’être honnêtes l’un envers l’autre, surtout si quelque chose ne va pas. »
Maya Millstone
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Logement : un appartement qui n'a rien d'extravagant, bien plus petit que ce qu'elle a toujours connu et pourtant, c'est son havre de paix (si on oublie la chauve-souris squatteuse).
Occupation : fleuriste, elle s'épanouit rarement autant que quand elle est dans la nature, le baume au coeur avec toutes ces belles couleurs et ces odeurs délicates. douée de ses mains, elle sait aussi coudre et pâtisser, talents développés au fil des années.
« J’adore cette addiction » souffle-t-elle malicieusement, sourire aux lèvres. Se sentir comblée d’amour, ça n’a pas de prix. La liberté d’aimer, ça n’a pas de prix. Auprès de Bastien, Maya se sent à sa place, comme s’il n’y avait aucun autre endroit approprié dans l’univers que dans ses bras. « C’est pour ça que tu manges vite, histoire de passer au dessert le plus rapidement possible ? » le taquine-t-elle, clin d’oeil à l’appui. Depuis qu’ils ont découvert ensemble les joies de l’amour physique, elle sait se montrer sensuelle et susciter son désir, adorant le surprendre et le rendre fou avant de le combler et de réaliser ses fantasmes. « Profite quand même, demain c’est moi qui fais la cuisine alors ce sera pas tout à fait pareil » sourit-elle. Avant de s’enfuir avec lui, la fleuriste n’avait jamais cuisiné de sa vie. Alors elle a appris à se débrouiller sur le tas, grâce à des vidéos aussi ; heureusement, son homme n’est pas bien compliqué et ils se partagent cette tâche à leur convenance. La période de la Saint-Valentin a été chargée pour elle, donc il a souvent pris le relais, mais maintenant ça s’est un peu calmé. « Oui, c’est moins fatigant. J’ai plus de temps pour faire des compositions florales comme j’en ai envie, j’aime beaucoup avoir plus de temps pour créer. » Car à ses yeux, c’est un véritable art. C’est aussi un moyen de communiquer et de partager - malheureusement, pas systématiquement de la bonne manière. « Par contre, comme je te disais tout à l’heure, il y a quelque chose qui m’a un peu chagrinée. » Un peu perturbée, Maya remue sa fourchette dans son assiette en s’arrêtant momentanément de manger. « Tu te souviens de ce couple qu’on a rencontré la semaine dernière au supermarché ? Ils doivent avoir la cinquantaine passée. On a bien sympathisé et j’avais revu la dame il y a quelques jours. » Loin de ses parents, ça lui a fait plaisir de discuter avec des adultes de cet âge-là. « Aujourd’hui, le monsieur est passé à la boutique. Il a commandé un bouquet… Au vu du nom et de l’adresse, je suis sûre que c’était pas pour sa femme. Et même si on les connaît pas très bien… Je sais pas, ça m’a fait de la peine. » Peut-être parce qu’elle a tendance à idéaliser les couples mariés depuis longtemps. Peut-être parce qu’elle a l’impression que peu de choses durent et qu’elle espère de tout son coeur que ça ne leur arrivera pas à eux aussi. « J’aimerais qu’on s’efforce toujours d’être honnêtes l’un envers l’autre, surtout si quelque chose ne va pas. »
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La nuit est tombée depuis un bon moment quand Maya reprend enfin le chemin du centre-ville. Il fait froid, mais elle marche sans y prêter attention, trop plongée dans ses pensées. C’était une longue journée au travail, plus éprouvante qu’à l’accoutumée. La période de la Saint-Valentin est toujours chargée pour les fleuristes, puis après cette fête, beaucoup tentent de se rattraper en envoyant des fleurs - ou alors c’est la suite d’une rencontre fortuite le soir de la fête des amoureux. En tout cas, Maya a les traits fatigués, la mine un peu défaite. Elle a beau aimer ce qu’elle fait, la jeune femme doit multiplier les heures pour gagner un salaire correct, se démener auprès des clients pour mériter des pourboires. Elle envisage même de prendre un deuxième travail en postulant à la pâtisserie ou alors coudre pour des particuliers, mais elle ne sait pas si à terme elle tiendrait le coup. Et qu’en penserait Bastien ? En plus, même en-dehors du travail, ce n’était pas une très bonne journée. C’était le moment de son coup de fil à Henry, son petit frère. Même si l’entendre et avoir de ses nouvelles l’emplit d’une joie indicible, ensuite elle se sent toujours triste une fois qu’ils ont raccroché. Ce n’est donc pas sa meilleure journée, alors elle a hâte de retrouver son amoureux, son roc, son pilier. Elle se presse pour franchir la porte de son studio, accueillie en premier lieu par un Moustache qui vient se frotter à ses jambes. « Chéri ? » Tout de suite, ses narines frémissent. Ça sent bon. S’avançant dans le studio, Maya découvre de très jolies fleurs. La décoration la ravit. « Oh, c’est magnifique… » Bastien apparaît finalement et un immense sourire éclaire le visage de la blonde. « Tu as préparé tout ça pour moi ? C’est adorable ! » Elle s’avance pour se blottir dans ses bras. « Et moi qui rentre en retard… Tu m’attends depuis longtemps ? Je suis désolée, on a eu une longue journée au boulot. » Accrochée à sa nuque, humant son odeur, elle se sent déjà mieux. En sécurité auprès de son homme, sa forteresse.
